Depuis le début du mois de juin, il souffle en Israël un vent de révolte à propos d'un sujet qui fâche aussi chez nous: le fromage! Ou plus précisément son prix. Un appel au boycott du cottage, fromage blanc grumeleux, étendard de la gastronomie israélienne a été lancé et regroupe déjà sur Facebook plus de 70.000 membres. Ce mécontentement fait suite à l'annonce au mois dernier d'une augmentation des prix des produits laitiers. De l'ordre de 5%, cette augmentation est surtout choquante car elle apparaît coordonnée entre les trois géants du secteurs Tnuma, Strauss et Tara. Profitant d'une situation d'oligopole, de l'absence de concurrence étrangère et de la libéralisation des prix opérée en 2006, ces compagnies n'ont cessé ces dernières années d'agrandir leur marge. Aujourd'hui les yaourts israéliens valent le double de ceux achetés en France, le fromage blanc est quant à lui près de deux fois et demi plus cher. C'est le cas de le dire: Tnuma, Strauss et Tara se font du beurre sur le dos du consommateur israélien. La grogne populaire est alors la conséquence d’un effet « ras le bol», la dernière augmentation étant en quelque sorte la goutte de lait qui fait déborder le vase. Certains vont d'ailleurs jusqu’à interpréter le boycott comme la manifestation israélienne du « nouveau printemps » qui touche les pays du Moyen- Orient.
Le boycott a déjà eu un certain impact dans la sphère politique. Si le gouvernement se refuse à discuter la restauration de prix-plafonds il a revanche annoncé que les contrôles encore existants ne seraient pour l’heure pas supprimés. Benjamin Netanyahu et le Ministre israélien des Finances, Yuval Steinitz, ont déclaré qu’ils étudieraient la possibilité d’une autorisation de l’importation de produits laitiers. Il s’agirait, selon Steinitz, de la plus sûre façon de faire baisser les prix des produits laitiers en Israël. La commission économique de la Knesset a prévu une discussion sur les prix alimentaires pour la semaine prochaine.
En réalité, la guerre du cottage soulève en Israël la délicate question de la protection du secteur agricole en général et des produits frais en particulier, dont les importations subissent des quotas et des taxes très contraignantes. Une des raisons, commune à d'autres pays, est la volonté politique de protéger ses producteurs et son agriculteur, au détriment du pouvoir d'achat de l'ensemble de la société. Mais il ne faut pas oublier qu'en Israël, la question d'autarcie alimentaire est également un enjeu de sécurité, si en cas de conflit ouvert, l'approvisionnement par les ports se faisait impossible.
Toujours est-il que ce matin, une promo spéciale était réalisé sur le cottage: deux pots pour le prix d'un. De quoi faire fléchir les boycotteurs ? Gageons que non.
Le boycott a déjà eu un certain impact dans la sphère politique. Si le gouvernement se refuse à discuter la restauration de prix-plafonds il a revanche annoncé que les contrôles encore existants ne seraient pour l’heure pas supprimés. Benjamin Netanyahu et le Ministre israélien des Finances, Yuval Steinitz, ont déclaré qu’ils étudieraient la possibilité d’une autorisation de l’importation de produits laitiers. Il s’agirait, selon Steinitz, de la plus sûre façon de faire baisser les prix des produits laitiers en Israël. La commission économique de la Knesset a prévu une discussion sur les prix alimentaires pour la semaine prochaine.
En réalité, la guerre du cottage soulève en Israël la délicate question de la protection du secteur agricole en général et des produits frais en particulier, dont les importations subissent des quotas et des taxes très contraignantes. Une des raisons, commune à d'autres pays, est la volonté politique de protéger ses producteurs et son agriculteur, au détriment du pouvoir d'achat de l'ensemble de la société. Mais il ne faut pas oublier qu'en Israël, la question d'autarcie alimentaire est également un enjeu de sécurité, si en cas de conflit ouvert, l'approvisionnement par les ports se faisait impossible.
Toujours est-il que ce matin, une promo spéciale était réalisé sur le cottage: deux pots pour le prix d'un. De quoi faire fléchir les boycotteurs ? Gageons que non.
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