(en aparté)
יום המשפחה טוב, אמא. כאשר אני חושב ,את בראשי. כאשר אני קורא, את בעיני
כאשר אני אוהב, את בלבי. תמיד וחזק
On l'a déjà dit, Tel Aviv est une ville très occidentale. Elle s'apparente à bien des égards à une ville méditerranéenne de nos rivages. Pourtant, dans le paysage, certains petits riens ne trompent pas, et font de Tel Aviv, selon notre chance et notre humeur, une ville israélienne, une place cosmopolite ou encore, un lieu à part et sans pareil (comme le sont, chacune à leur manière, toutes les grandes villes). Je propose donc de vous égrener à l'occasion ces petits riens qui nous surprennent un temps avant de se fondre dans le décor. Aujourd'hui, incontournables et communs aux autres villes d'Israël, j'ai nommé les cheyrouts.
Tel Aviv et sa périphérie n'ont pas de métro, et par conséquent disposent d'un système de bus phénoménal, labyrinthique et pour finir incompréhensible. Mais la particularité de ce réseau tient au fait qu'il est doublé de transports communs privés, sorte de taxis collectifs, appelés les cheyrouts. Le prix de la course est en général légèrement inférieur au ticket de bus (6 au lieu de 6,4 shekels) et les cheyrout présentent l'incomparable avantage de fonctionner jusqu'à 2-3 heures du matin ainsi qu'à Shabbat ou durant les (nombreux) jours fériés.
Alors que les bus ont la même morphologie que ceux que l'on rencontre dans l'hexagone (en un peu plus défoncés), les cheyrouts sont des minibus jaunes et le nombre de place y est limité à une dizaine de places. Il ne faut alors pas s'étonner de voir un cheyrout ne pas s'arrêter lors que vous lui faites signe du trottoir, de la manière israélienne et autoritaire qu'il convient. Si vous avez de la chance le bus s'arrêtera à votre hauteur, et le conducteur vous ouvrira la porte à l'aide d'une sorte de bras télescopique actionné de son siège. Ne vous attendez pas cependant à un sourire,- à moins que vous ne soyez une séduisante brune en mini short et brassière-, et dégainez rapidement vos six shekels. Durant le trajet, réfrénez votre envie de vous plonger dans un bouquin ou de vous laisser aller à votre musique, car les cheyrouts déboulent et ne marquerons pas l'arrêt que vous convoitez, si vous ne le signalez pas.
Mais malgré ces petits désagréments de routine, les cheyrouts sont sans conteste un moyen de transport économique et rapide. Leur existence est sûrement pour beaucoup dans la conservation de tarifs très acceptables pratiqués par les taxis "conventionnels", alors que Tel aviv connaît par ailleurs un indice de prix similaire voir supérieur à Paris. Une idée à prendre pour notre chère capitale ?
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