L'avenue Rothschild, véritable cardo de Tel aviv, réputée pour ses arbres, son calme, ses cafés, la bima (le centre culturel de la ville), et le prix de son mètre carré, fait l'objet d'une invasion peu commune: une forêt de tentes a poussé sur tout son long! Tout a commencé il y a environ dix jours, avec la proposition de la jeune Daphni Leed, lancée sur facebook, en protestation contre le prix (délirant) de l'immobilier israélien. A titre d'exemple les prix de location et de vente à Tel aviv sont comparables aux prix parisiens, pour un salaire moyen environ 1,5 moins élevé. Expliquer la récente explosion des prix sur le marché israélien (+ 16% par an depuis 2007) est de toute évidence complexe. Certes, la conjecture macroéconomique d'après-crise explique en partie le phénomène : -en deux mots-, une baisse du taux d'intérêt, conduisant les investisseurs à placer dans la pierre, avec effet boule de neige, quand les spéculateurs s'y mettent aussi. Mais, il est également vrai que la passivité du gouvernement quant à la chape de plomb bureaucratique qui pèse sur le secteur du bâtiment et ses refus constants à financer des affordable housing programs ne sont pas étrangers à cette envolée des prix.
Quoi qu'il en soit, les שדריות האהלים, les rues des tentes, se sont bientôt imposées dans toutes les grandes villes du pays, et leurs habitants comptent tenir bon jusqu'à une réponse adéquate du gouvernement. La rue des tentes rassemble une population assez hétéroclite, du baba-cool anarchiste avec ses 4 bergers allemands au jeune cadre marié et aux aspirations d'accès à la propriété en berne. Les protestations s'expriment alors de multiples manières: on a le prosaïque אני כאן כי אין בְּרִירָה , là parce que pas le choix, le pince-sans-rire קוראות בתלוש, on appelle ça être en slip, le concis דירה + שלטון = אסוך, appart+ législation = d'la merde ou le peace-and-love רוצים הרמוניה לא הגמיניה, on veut l'harmonie et non l'hégémonie.
Le gouvernement, lui, semble vouloir gérer le phénomène avant qu'il ne "dégénère" en véritable crise sociale. Bibi a invité les manifestants à une table ronde et a déjà annoncé la construction de 10.000 logements spécialement destinés aux étudiants et jeunes couples dont la moitié sera mise en vente, et l'autre louée et gérée par l'État. Toutefois ce programme semble peu ambitieux face à un déficit logement, évalué entre 80.000 et 120.000. Et dans tout les cas, le laps de temps à la réalisation de ces logements peut laisser penser que la baisse des prix ne sera pas immédiate.
Ce mouvement social fait bien sûr écho au phénomène du boycott du cottage, débuté en juin.D'aucuns disent déjà que l'heure du changement est venue. Ils se félicitent d'une révolution sociale en marche et prédisent sous peu la propagation de ces mouvements à l'ensemble des sujets de société, du coût de transports, au régime des retraites, en passant par les conditions du travail. On appelle d'ailleurs sur facebook à une grève générale dans tout le pays pour le 1er août. On a le droit cependant d'être plus sceptique. Car ces protestations attaquent la partie immergée de l'iceberg: elles s'en prennent à la perte du pouvoir d'achat pour les 4/5 de la population au profit du dernier cinquième, conséquence des politiques ultra- libérales menées par le likoud sur la dernière décennie, et non pas à ces politiques elles-même, et au système qu'elles ont fondu. Malgré ce que peuvent dire certaines affiches, elles ne sont pas le cri des nouveaux esclaves, mais des nouveaux pauvres. Leur seule origine est un mal-aise dans la capacité à acheter, leur unique champs d'action est celui du consommateur. On peut craindre alors qu'après quelques miettes lâchées par le gouvernement, les protestations s'essoufflent et s'évanouissent aussi vite quelles sont apparues.
Quoi qu'il en soit, les שדריות האהלים, les rues des tentes, se sont bientôt imposées dans toutes les grandes villes du pays, et leurs habitants comptent tenir bon jusqu'à une réponse adéquate du gouvernement. La rue des tentes rassemble une population assez hétéroclite, du baba-cool anarchiste avec ses 4 bergers allemands au jeune cadre marié et aux aspirations d'accès à la propriété en berne. Les protestations s'expriment alors de multiples manières: on a le prosaïque אני כאן כי אין בְּרִירָה , là parce que pas le choix, le pince-sans-rire קוראות בתלוש, on appelle ça être en slip, le concis דירה + שלטון = אסוך, appart+ législation = d'la merde ou le peace-and-love רוצים הרמוניה לא הגמיניה, on veut l'harmonie et non l'hégémonie.
Le gouvernement, lui, semble vouloir gérer le phénomène avant qu'il ne "dégénère" en véritable crise sociale. Bibi a invité les manifestants à une table ronde et a déjà annoncé la construction de 10.000 logements spécialement destinés aux étudiants et jeunes couples dont la moitié sera mise en vente, et l'autre louée et gérée par l'État. Toutefois ce programme semble peu ambitieux face à un déficit logement, évalué entre 80.000 et 120.000. Et dans tout les cas, le laps de temps à la réalisation de ces logements peut laisser penser que la baisse des prix ne sera pas immédiate.
Ce mouvement social fait bien sûr écho au phénomène du boycott du cottage, débuté en juin.D'aucuns disent déjà que l'heure du changement est venue. Ils se félicitent d'une révolution sociale en marche et prédisent sous peu la propagation de ces mouvements à l'ensemble des sujets de société, du coût de transports, au régime des retraites, en passant par les conditions du travail. On appelle d'ailleurs sur facebook à une grève générale dans tout le pays pour le 1er août. On a le droit cependant d'être plus sceptique. Car ces protestations attaquent la partie immergée de l'iceberg: elles s'en prennent à la perte du pouvoir d'achat pour les 4/5 de la population au profit du dernier cinquième, conséquence des politiques ultra- libérales menées par le likoud sur la dernière décennie, et non pas à ces politiques elles-même, et au système qu'elles ont fondu. Malgré ce que peuvent dire certaines affiches, elles ne sont pas le cri des nouveaux esclaves, mais des nouveaux pauvres. Leur seule origine est un mal-aise dans la capacité à acheter, leur unique champs d'action est celui du consommateur. On peut craindre alors qu'après quelques miettes lâchées par le gouvernement, les protestations s'essoufflent et s'évanouissent aussi vite quelles sont apparues.
Quoi qu'il en soit, les שדריות האהלים, les rues des tentes, se sont bientôt imposées dans toutes les grandes villes du pays, et leurs habitants comptent tenir bon jusqu'à une réponse adéquate du gouvernement. La rue des tentes rassemble une population assez hétéroclite, du baba-cool anarchiste avec ses 4 bergers allemands au jeune cadre marié et aux aspirations d'accès à la propriété en berne. Les protestations s'expriment alors de multiples manières: on a le prosaïque אני כאן כי אין בְּרִירָה , là parce que pas le choix, le pince-sans-rire קוראות בתלוש, on appelle ça être en slip, le concis דירה + שלטון = אסוך, appart+ législation = d'la merde ou le peace-and-love רוצים הרמוניה לא הגמיניה, on veut l'harmonie et non l'hégémonie.
Le gouvernement, lui, semble vouloir gérer le phénomène avant qu'il ne "dégénère" en véritable crise sociale. Bibi a invité les manifestants à une table ronde et a déjà annoncé la construction de 10.000 logements spécialement destinés aux étudiants et jeunes couples dont la moitié sera mise en vente, et l'autre louée et gérée par l'État. Toutefois ce programme semble peu ambitieux face à un déficit logement, évalué entre 80.000 et 120.000. Et dans tout les cas, le laps de temps à la réalisation de ces logements peut laisser penser que la baisse des prix ne sera pas immédiate.
Ce mouvement social fait bien sûr écho au phénomène du boycott du cottage, débuté en juin.D'aucuns disent déjà que l'heure du changement est venue. Ils se félicitent d'une révolution sociale en marche et prédisent sous peu la propagation de ces mouvements à l'ensemble des sujets de société, du coût de transports, au régime des retraites, en passant par les conditions du travail. On appelle d'ailleurs sur facebook à une grève générale dans tout le pays pour le 1er août. On a le droit cependant d'être plus sceptique. Car ces protestations attaquent la partie immergée de l'iceberg: elles s'en prennent à la perte du pouvoir d'achat pour les 4/5 de la population au profit du dernier cinquième, conséquence des politiques ultra- libérales menées par le likoud sur la dernière décennie, et non pas à ces politiques elles-même, et au système qu'elles ont fondu. Malgré ce que peuvent dire certaines affiches, elles ne sont pas le cri des nouveaux esclaves, mais des nouveaux pauvres. Leur seule origine est un mal-aise dans la capacité à acheter, leur unique champs d'action est celui du consommateur. On peut craindre alors qu'après quelques miettes lâchées par le gouvernement, les protestations s'essoufflent et s'évanouissent aussi vite quelles sont apparues.