dimanche 24 juillet 2011

Les petits riens à Tel Aviv_2

    Que l'on soit sensible ou non aux charmes des tel-avivoises, une évidence saute à tous les yeux : Tel aviv abrite une véritable institution du tatouage! A croire que se faire marquer la peau est un rite de passage à l'âge adulte, qui se ferait quelque part entre Tsahal et le début des études. On en trouve de tous types, toutes formes, tous styles: tribal, polynésien, gothique ; bien que les old et new schools ont la préférence du public féminin. Sur ces corps sveltes et bronzés,  il  y a ceux que l'on voit, et puis ceux que l'on devine, à moins d'être plus entreprenants. Nullement besoin cependant de forcer vos talents de séduction auprès des 100.000 jeunes femmes de Tel Aviv ; il suffit de commencer vos investigations sur la plage pour bientôt avoir une bonne idée du sujet et de l'engouement qu'il suscite chez la jeune population israélienne.

    Les Tel-avivois aiment les tatous ; et alors me diriez-vous? Pas de quoi injecter un post, -toutefois nullement indélébile-, dans un blog? C'est qu'il me reste à vous aiguiller sur une information quelque peu insolite aux regards des dernières considérations : la prohibition des cimetières juifs à toute personne tatouée. Peut-être pensez-vous comme moi. Cela risque de poser de sacrés problèmes en 2060, lorsque qu'il s'agira d'enterrer papi ou mamie qui, ô stupeur, aborde un diable ricanant, Marie Poppins, ou  "Fuck God", sur l'avant-bras, l'omoplate ou le haut des fesses (ridées, cela va de soi). Alors que reste-il? La fosse commune, le cimetière goy, la mer Méditerranée? Être un paria pour l'éternité, à cause d'une petite folie de jeunesse, un peu sévère, non?  Heureusement, à toute religion, sa solution : il suffira de prévoir le coup en veillant à se faire enlever de manière posthume l'objet du délit. (Notez ici cette profession plein d'avenir en Israël, le croquemort détatoueur) C'est un peu comme les indulgences chez le catholique, le hajj tardif chez le musulman, le temple votif chez le patricien romain, ou encore ; comme regagner le giron des bons croyants après une vie affranchie de toute contrainte religieuse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire